Je me souviens quand j’étais jeune, je devais avoir entre 8 et 11 ans, donc en primaire. J’étais une des meilleures de classe, j’avais très rarement en dessous de 90%. Sauf qu’un jour, au mois de mai il me semble, un bulletin m’a été remis et là, c’est le drame. 60% en math. L’horreur, la frayeur, ma plus grosse peur venait d’être distribuée entre mes mains.
En pleine détresse, je deviens rouge, retiens mes larmes et les ravalent. « Tu n’es pas une fiotte », je me dis intérieurement (oui, à 8 ans). Je rentre chez moi, cache ce bulletin DESASTREUX et fait mine de rien. Je me sentais comme une délinquante, c’était la première fois que je faisais ça.
Sauf que vient le jour de la réunion parents-prof. En panique, comme si mes parents étaient des tyrans, je sautille, parle beaucoup pour dissimuler le STRESS de mon énorme échec.
Par la suite, ils ouvrent le bulletin et là, je chiale, mais je chiale autant qu’un bébé qui vient de naître. Personne ne comprend, on pense que j’ai un véritable problème mais c’est juste un 60% en math meuf !! Ressaisis-toi ! Cet échec n’était que le début d’une longue lignée d’échecs en math durant toute ma scolarité.
Le pire dans tout ça ? En quatrième secondaire, j’avais 18%. Le moi de 8 ans aurait fait un véritable AVC.
ndlr : Texte inspiré d’une illustration dessinée par Zam Zadeh
Auteure : Naëva, 21 ans, Mons
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.