Avant d’être mère, j’étais une jeune fille très timide qui ne connaissait pas vraiment les réalités de la vie et s’en foutait un peu de tout ce qui se passait autour d’elle. Je n’avais pas réalisé à quel point avoir une famille près de soi était une bénédiction. À mon arrivée en Belgique, après plusieurs mois, j’ai réalisé que je voulais être mère. Mais le comble, c’est que je n’avais jamais imaginé combien de fois cela demandait de sacrifices. Dans ma tête, c’était comme en Afrique, ou plus précisément dans mon pays, le Cameroun, où lorsque tu accouches, tout le monde est près de toi pour t’aider, tout le monde autour de toi est là pour élever et éduquer l’enfant.
C’est pourquoi il y a un proverbe qui dit chez nous : « Quand l’enfant sort de ton ventre, il n’est plus pour toi seul. »
Ici, lorsque j’ai accouché, j’ai réalisé à quel point c’est difficile. J’étais abandonnée à moi-même, je passais tout mon temps à pleurer. C’est pourquoi je pense qu’il y a un manque d’information en ce qui concerne la parentalité. Beaucoup de ceux qui ont des enfants font semblant que tout va bien et s’expriment rarement sur le sujet.
C’est pourquoi avec mes amies ou mes proches qui aspirent à devenir parents, je les informe toujours à quel point la responsabilité parentale n’est pas chose facile car je suis toujours pointée du doigt au cas où l’enfant fait quelque chose de mal. Personne n’est là pour t’aider mais tout le monde te juge et te pointe du doigt.
Ma vie de maman n’est pas chose facile mais ça reste un bonheur absolu et le meilleur métier du monde.
Auteure : Justine, 21 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.