Mes plaisirs passés ont beaucoup été tournés vers les autres. Je pense avoir rarement été le centre de mon plaisir, et que les choses qui me rendaient le plus heureuse étaient celles qui me permettaient de m’éviter le plus possible.
De me fuir moi-même.
Aujourd’hui, je prends de plus en plus conscience qu’être un électron sans noyau n’est pas tenable. Qu’éviter de trop me regarder n’a fait que donner naissance à une impression de bonheur éphémère.
Aujourd’hui, les plaisirs sont moins nombreux parce que je me retrouve dans une phase de transition, un déplacement de mon centre pour le faire revenir à moi.
C’est grâce à cet entre-deux moins plaisant que j’espère trouver un bonheur qui partirait de l’intérieur, et non pas un bonheur exigeant envers l’extérieur.
J’espère pouvoir vivre mes plaisirs à venir dans un corps capable de les apprécier, et non pas avec un esprit qui ne cherche qu’à s’échapper.
Auteure : Clara, 24 ans, Bruxelles
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.