Alors moi ce qui me motive le matin c’est d’apprendre. Apprendre parce quand on goûte à la monotonie de la vie, on découvre l’aigreur et le goût amer qu’ont certains adultes à devoir se lever le matin. Devoir se lever le matin sans motivation sans envie de rendre le monde meilleur. La monotonie ça peut vraiment paraitre comme une boucle sans fin où l’on reste prisonnier et chaque geste répété inlassablement font que plus rien n’a de sens . Pourquoi faut-il tous les jours refaire la même chose si on n’est pas heureux ? J’ai vu beaucoup d’adultes dans ma vie qui n’ont aucune envie de se lever le matin et qui ne vive qu’à travers les moments hors du travail. Bon j’ai fait dessiné un portrait très sombre du monde adulte je me rend compte.

Mais pour moi apprendre tous les jours c’est tellement essentiel. Ce n’est en ne restant pas sur ces acquis et en voulant toujours sortir de sa zone de confort qu’on peut découvrir des nouvelles expériences, vivre de merveilleuses émotions et rendre sa vie meilleure. Certes, chaque métier ou chaque personne n’a pas l’occasion d’améliorer sa vie personnelle. Mais je pense sincèrement que si le barman du coin cherche de nouvelles recettes de cocktail, que le boulanger tente de nouvelles pâtisseries, que les enseignants innovent leurs manières d’apprendre, alors chaque jour le monde serait un peu meilleur. On ne peut pas révolutionner le monde mais chaque idée naissante est toujours une porte vers un avenir meilleur ou une émotions ressentie nouvelle.

Finalement je me rends compte qu’au plus j’avance dans ce texte au plus je me rends compte que cette motivation est liée à une peur intrinsèque. La peur de voir sa vie défilée à travers une boucle sans fin et pas un arbre rempli de chemins bons ou mauvais. Je crains de donner à la vie que j’ai en moi, un goût de solitude à cause d’une boucle que j’ai créée et dont je ne saurais me défaire. Parce qu’apprendre pour moi ça rallonge une vie, ça permet de toujours aller plus loin. Et le jour où on fait une pause dans l’arbre d’apprentissage qu’on a construit, alors on peut raconter aux personnes qui nous suivront que la vie n’est pas une boucle remplie d’aigreur mais plutôt un arbre rempli de saveurs et d’expériences que la future génération aura hâte de découvrir à leur tour. Apprendre c’est vivre et ne plus apprendre c’est mourir.

Auteur : Corentin, 21 ans, Louvain-la-Neuve

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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