LES PETITS AVIS, EPISODE 51

LES PETITS AVIS, EPISODE 51

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Être une femme, Caitlyn Jane, 40 ans, Oupeye

J’ai longtemps rêvé de pouvoir devenir une femme, d’être considérée comme telle par les autres filles. Malheureusement, j’ai vécu plusieurs fois ces injustices, majoritairement dans le milieu du sport, venant souvent de celles à qui je voulais ressembler. Des femmes dont je pensais être devenue une alliée et non une ennemie. Une grande tristesse mêlée à de la colère s’est alors emparée de moi. J’ai perdu confiance en moi, encore plus quand certaines filles bien moins féminines que moi étaient mieux acceptées, tout ça parce qu’elles avaient la chance d’être nées cisgenre. Pourquoi cette inégalité, tout ça à cause d’un entrejambe. Être une femme ne se résume-t-il à être qu’un vagin ?

Cet enfant qui avait oublié d’être simple et léger, Anonyme

Plus tard, j’aimerai retrouver cette simplicité et cette légèreté que j’avais étant enfant. Nous vivons tous avec nos peurs, nos angoisses, nos doutes et la vie nous demande d’être des personnes accomplies sans aucun doute et nous faire rentrer dans des cases. Je remarque que pour la plupart d’entre nous il est difficile de faire partie de ces cases. Je suis chaque jour avec cette peur et cette angoisse qu’on découvre que je ne serai jamais « rangeable ». Mais ce n’est rien, il faut que je retrouve l’enfant en moi qui n’hésitera pas à s’en foutre des doutes, à être simple et léger.

Ceux qui m’entourent et moi, Simon, 17 ans, Tontelange

Les gens ont peur de ce qui est différent, qui ne rentre pas dans la norme. Je ne suis pas d’accord et toutes les personnes que je côtoie, moi inclus, sont elles-mêmes et je ne pense pas qu’ils jouent un rôle pour plaire, on est comme on est et on s’accepte. Chacun a ses exigences et ses préférences, c’est ce qui fait qu’on est qui on est et qui dit si l’on apprécie quelqu’un ou non, mais les gens que je connais ne me paraissent pas ne pas être ceux que je connais.

Chers professeurs…, Anonyme, 13 ans, Charleroi

J’aimerais que les professeurs aient la courtoisie de ressentir qu’on a des personnalités grandissantes. J’ai l’impression que les professeurs croient qu’on est des robots, qu’on n’a pas de cerveau, qu’on doit respecter au doigt et à l’œil, qu’on n’a pas de vie, que notre vie, c’est l’école.

Ils ne nous respectent même pas sous prétexte qu’ils sont supérieurs hiérarchiquement. Ils veulent toujours prouver qu’ils sont supérieurs à nous. Ils ont un besoin inexplicable de dire qu’on est des nazes.

Auteur·e·s : Caitlyn Jane, Simon, Anonymes

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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LES PETITS AVIS, EPISODE 57

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Rentrer dans le moule

Rentrer dans le moule

« Les gens veulent absolument rentrer dans la norme des autres par peur du rejet, des critiques, d’être jugés et par peur du regard des autres ».

Je suis tout à fait d’accord avec cette affirmation. Selon moi, nous avons tendance à vouloir rentrer dans un moule afin de faire partie d’une certaine norme quitte à abandonner, à cacher ou mettre de côté certains aspects qui font de nous la personne que nous sommes réellement.

Nous sommes donc capables de nous faire passer pour quelqu’un que nous ne sommes pas vraiment, simplement dans le but d’être considéré comme « normal » aux yeux des autres et ainsi être accepté de tous.

Je trouve cela dommage de dissimuler nos petites différences qui peuvent être source de jugements alors qu’elles pourraient être utilisées afin de faire de chacun d’entre nous une personne unique et spéciale et non typique et banale.

Auteur : Anonyme, Liège

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Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

La norme

La norme

« Les gens ont peur de ce qui est différent, qui ne rentre pas dans la norme ».

Je trouve que cette phrase résume très bien la société dans laquelle nous vivons aujourd’hui. La société a toujours créé sa propre norme et à discriminer, dénigrer tous ceux qui ne rentraient pas dans cette norme.

Le problème avec celle-ci, c’est qu’elle change et changera toujours. Il y a quelques années (bien entendu, je ne parle pas d’un passé très éloigné) la discrimination des personnes de couleurs, la suprématie blanche étaient une norme. Or aujourd’hui, c’est un crime condamnable.

C’est à ce moment-là qu’on se pose les questions : Mais qui créent ces « normes » ? Par rapport à qui ? À quelles idéologies celles-ci sont des normes ?

Nous en tant qu’individus autonomes, nous devons créer nos normes et pas vivre par rapport à celles des autres (sans faire du mal aux autres).

Auteur : Anonyme, Liège

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T’en penses quoi ?

T’en penses quoi ?

Il y a quelques temps de ça, me voilà, les yeux rivés sur mon téléphone, à sourire après chaque réaction sur ma nouvelle photo de profil Facebook. Une attitude que ma mère ne comprend pas. Pourtant, la réalité est ainsi, j’ai besoin plus que je ne le voudrais de l’approbation des autres. Une attitude que je partage sans doute avec la majorité des jeunes de ma génération.
Mais quelle(s) conséquences(s) peut donc bien avoir cette recherche constante de reconnaissance ?

Vers une conformité malsaine. À toujours chercher à plaire aux autres, on finit par se perdre.
Une conséquence, selon moi, de ce besoin quasi absolu de reconnaissance que nous connaissons, est la tendance à uniformiser chacun de nos faits et gestes. En effet, peu de gens osent se démarquer, que ce soit vestimentairement ou autre, de leurs congénères, sous peine d’être jugés comme étranges ou dérangés. La société actuelle nous impose des standards à respecter pour nous éviter d’être jugés « hors normes ».
Résultat des courses, de plus en plus de personnes avec des vies semblant parfaites fleurissent sur nos réseaux pour nous dicter « la norme ». Mais cette influence n’est selon moi pas sans danger.

Pensons aux dérives d’une recherche constante d’approbation. À vouloir à tout prix rentrer dans le moule, un cercle vicieux peut s’installer chez certains individus. Un bon exemple concerne les troubles alimentaires dans lesquels certains jeunes peuvent tomber. À vouloir coûte que coûte ressembler aux « stars » des réseaux sociaux, de jeunes gens se tuent à petit feu.
Et que dire des nombreux cas de suicides que connaît notre époque ? À force d’être rabaissés, jugés, moqués par les autres, car considérés comme différents, de nombreux jeunes préfèrent mettre un terme à toute la souffrance qu’ils endurent.

Alors, osons assumer nos différences. Soyons comme nous sommes et surtout comme nous voulons être. Faisons ce qui nous plaît et non pas ce qui devrait nous plaire et surtout, remplissons le monde de toutes ces petites choses qui peuvent nous faire dire : « Ça, c’est moi ».

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Emma, 21 ans, Liège

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Méfiez-vous des apparences

Méfiez-vous des apparences

Aujourd’hui, quand elle croise une nouvelle tête, Afghana s’abstient de lui coller trop vite une étiquette, de la classer dans un tiroir. Plutôt que mal penser et trop vite, elle prend le temps de la connaître et de la découvrir.

Vivre dans un corps parfait ?

Qui n’a jamais rêvé de vivre, le temps d’une journée, dans le corps de quelqu’un·e de parfait·e ? Juste pour savoir ce que ça ferait. Moi j’en ai déjà eu envie. Je me suis demandé si, en ayant une belle physionomie, je serais plus appréciée et écoutée. Quand je cherche la définition du mot apparence ce que je trouve c’est : aspect extérieur, considéré comme différent de la réalité. Pour moi, c’est tout à fait ça. L’apparence c’est superficiel, ce n’est que l’image que tu renvoies de toi aux autres.

Souffrir des apparences ?

Que tu sois grand·e ou petit·e, âgé·e ou jeune, tu as déjà forcément souffert de ton apparence. Et je parle d’une vraie souffrance qui t’empêche de te sentir à ta place, qui te fait pleurer chaque soir, qui te dit tous les jours « Peu importe ce que tu fais tu ne seras jamais entièrement comblé·e. » J’ai toujours envié les personnes dotées d’un physique avantageux. Leur vie a l’air si facile, elles et ils sont aimé·e·s et désiré·e·s, ont plein d’ami·e·s qui les couvrent d’attention. C’est assez déloyal parce que, dès le début de ta vie, tu pars avec un handicap et tu crois mériter moins que lui ou elle parce que tu n’es pas aussi beau, aussi belle.

Sois belle et tais-toi

Le plus triste c’est que personne ne fait attention à qui tu es, à ta personnalité, aux idées que tu défends. La première chose que l’on remarque c’est ton aspect extérieur. Directement on se crée une opinion sur une personne sans la connaître. J’ai honte de l’avouer mais, moi aussi, il m’arrive d’avoir des idées préconçues sur une personne. Par exemple, quand je suis rentrée en deuxième secondaire et que j’ai eu une nouvelle classe, il y avait une fille qui s’habillait toujours super bien et qui se maquillait. Je pensais qu’elle était superficielle. Heureusement plus tard en faisant sa connaissance je me suis rendue compte que je m’étais trompée et qu’elle ne se résumait pas seulement à son apparence. Cette fille est devenue une de mes meilleures amies et elle est loin de ne penser qu’à son physique. Aujourd’hui j’essaye de ne pas définir une personne trop vite, j’apprends à la connaître. C’est loin d’être aisé, il faut prendre du recul et arriver à voir qu’on ne fonctionne pas toutes et tous de la même manière.

Classer dans des cases

En fait l’Homme a besoin de classer ce qui l’entoure car il a besoin d’ordre. C’est plus simple de se dire « cette personne est bizarre » ou encore « celle-là, elle est timide ». C’est plus rassurant et plus facile, mais je crois tout de même que c’est un problème majeur aujourd’hui : ne pas prendre le temps de découvrir, de rencontrer. Il me semble que c’est dommage de ne pas s’ouvrir à d’autres idées, de rester dans sa petite bulle, son petit monde de confort. L’être humain est tellement complexe qu’on ne peut pas le définir avec un seul mot !

Parler sans savoir

Je ne saurais même pas compter le nombre de fois qu’on m’a dit que j’étais une intello. Je le vois dans le regard des gens que je ne suis que ça pour eux ou elles, une intello. Et moi ça me blesse, simplement parce que toutes ces personnes n’ont jamais cherché à savoir qui j’étais. Je sais que je suis bien plus que ça. Je suis une fille qui adore le théâtre, la musique et qui joue du piano. Je suis une fille qui aime s’amuser, voir ses ami·e·s. Je suis une fille qui rêve et qui se pose des questions.

Oublier les normes

En réfléchissant j’ai compris qu’à force de vouloir rentrer dans les normes, on finit par se perdre et ne plus savoir qui nous sommes. Je l’ai déjà vécu au début de mon adolescence. J’avais peur de m’affirmer, je ne voulais pas être en marge alors j’ai imité mes amies et ça ne m’a jamais rendue heureuse. Au contraire, c’est en étant moi-même que j’ai pu réellement me sentir bien même si je n’étais pas la copie conforme de tou·et un·e chacun·e, ce qui est tout à fait normal d’ailleurs. Chacun·e de nous est différent·e et la vraie beauté humaine se trouve dans les choix que nous faisons et les actions que nous entreprenons. Alors je n’ai qu’un seul conseil à donner : soyez vous-même et soyez heureux comme ça. Ça fait peur, c’est normal car on n’est plus comme tout le monde mais il n’y que de cette manière qu’on peut vraiment s’aimer.

Auteure : Afghana, 15 ans, My

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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