Difficile d’être sereine pendant la crise

Difficile d’être sereine pendant la crise

J’ai la chance de vivre ce confinement dans une maison avec mes parents et mon petit frère, avec qui je m’entends bien, et de pouvoir faire des choses que j’aime, que je ne prends pas toujours le temps de faire en temps normal car je suis emportée par le rythme de vie citadin. Voilà donc que je prends le temps de lire des livres, de coudre des masques, de rendre service à mes grands-parents, d’apprendre l’espagnol et de faire des siestes au soleil.

Pourtant, difficile d’être sereine pendant cette crise. Avec les mesures prises par le confinement et la distance sociale, on a tendance à se replier sur soi et à passer beaucoup de temps derrière nos écrans. Personnellement, j’ai beaucoup trainé sur internet et mes parents aussi. Mon avis, par rapport à la crise, changeait en fonction de l’information que je venais de lire ou de ce que mes parents avaient lu. Soit j’étais parano, soit fâchée et scandalisée, parfois aussi dans le déni ou dans l’espoir. Face à toutes ces infos, difficile de savoir comment réagir. Une chose est sûre : la peur excessive nous fait faire des choses totalement irrationnelles et nous isole. Il est évident qu’on ne pourra pas se sauver seul·e. On est tout·es dépendant·es les unes des uns et les uns des autres et tant que l’autre ne sera pas protégé·e, le virus sera toujours une menace pour nous. Les grandes victimes de cette crise sont les personnes qui avaient déjà des difficultés avant. Les voilà encore plus démunies et vulnérables aujourd’hui. Je pense aux sans-abris, aux migrant·es, aux détenu·es, aux malades, aux personnes âgées, seules, aux indépendant·es, aux pays pauvres…. Et j’en passe. Cette crise fait ressortir les failles de notre système et les inégalités ne font qu’augmenter.

Je reste prudente et je respecte les mesures prises par le gouvernement, elles sont nécessaires, mais ce ne sont pas les seules solutions. Je sais que si je me restreins à rester dans ma bulle à attendre que ça passe, je vais avoir du mal à tenir le coup psychologiquement. En ce temps de crise, un peu de solidarité fait du bien au moral. Les pouvoirs publics et les soignant·es ne sont pas les seul·es à savoir agir. Je pense qu’on peut tout·es faire notre part; (s’)informer, militer ou agir… les possibilités ne manquent pas. Limiter le flux d’infos, penser à d’autres choses et aider  – ne fût-ce qu’un petit peu – les personnes dans le besoin, voilà ce qui me permet de ne pas céder à la panique et de garder le moral. Aujourd’hui on a besoin que tout le monde agisse de manière rationnelle. Faites ce qui semble le plus juste pour vous et pour les autres. Comment voulez-vous agir pour vivre le plus sereinement possible cette crise ? Voulez-vous attendre devant la télé que ça passe et recommencer à vivre comme avant une fois que tout sera fini ? Ou voulez-vous participer à limiter les dégats de cette crise historique et rêver d’un avenir meilleur ? Beaucoup d’initiatives ont déjà émergées. Voici deux liens qui m’ont inspirés sur les possibilités d’aide à Bruxelles : le groupe Solidarité Bruxelles Coronavirus sur facebook et le site solidair.brussel

A écouter aussi en podcast ici

 

Auteure : Alice, bruxelles, 25 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Confinement, 9 mois après

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Ce vendredi 18 décembre 2020, à Namur et en direct sur Facebook, nous présentions notre livre. Pour cette présentation, nous avions invité différent·e·s membres de nos comités, le Délégué général aux droits de l’enfant, Youssef Swatt’s et, évidemment, des jeunes dont le texte a été repris dans notre ouvrage. Parmi ces jeunes, Robin à qui nous devons l’article À quoi sert un toit lorsque la tempête est dans le cœur ? En principe, c’est ce texte qu’il allait nous lire mais, et c’est bien, c’est très très bien comme ça, il a décidé de faire autre chose !

Je ne vais pas lire mon texte. Si vous voulez le lire, le livre est disponible. Je sais que je suis en dehors de ce qui m’a été demandé mais je voudrais faire passer un message, à tous les jeunes présents, ceux qui écoutent, les adultes qui me suivent en direct, sûrement un sourire au coin des lèvres se demandant par quelle audace un jeune impertinent se permet de contrer des ordres alors qu’il n’est même pas majeur.

Écoutez-moi

Je vais parler de mon ressenti actuel plutôt que celui du premier confinement, quand cet enfer n’en était qu’à son commencement. N’en avez-vous pas marre ? Nous sommes à moins de trois mois de la date d’anniversaire de ce torrent de solitude. Le calcul est simple, cela fait plus de 9 mois que nous sommes isolés par ce gouvernement aux idées changeantes. Un jour nous pouvons nous voir et fêter les retrouvailles et le lendemain, nous devons de nouveau dire adieu à notre vie sociale… enfin, à notre vie, tout court. Les chiffres le montrent, ce virus est certes très contagieux, mais un peu de repos et quelques pilules et on est debout, prêts à redémarrer. Est-ce réellement pire que d’autres infections ou contagions ? Je parle en tant que jeune homme vivant la fraction de sa vie où il est censé le plus s’épanouir, où il est censé rencontrer des personnes qui marqueront sa vie à tout jamais, où il est censé donner un sens à son existence bourgeonnante…

Tout faux

Au contraire, je suis emprisonné dans mon bureau du matin au soir, courbé par toutes ces règles/mesures/demandes à la prudence. J’ai envie de vivre et j’en suis empêché. Alors, je le dis maintenant devant tout le monde : je n’appuierai pas sur le bouton pause de ma vie pour rentrer dans ces cases étatiques car le temps, lui, ne peut pas s’arrêter et il me coule entre les doigts. Cette opinion est inacceptable. Si quiconque partage l’avis précédent, veuillez écouter mon appel à la remise en question. Ces personnes, qui peut-être m’entourent en ce moment même, ne font que compliquer la tâche. Ils la rallongent, la durcissent, et en rien ne peuvent profiter comme ils osent en faire leur politique.

Se plaindre ?

Vous vous plaignez de ne plus voir vos amis ? C’est en les voyant que vous empêchez d’autres de voir les leurs. Vous vous plaignez de problèmes financiers, dus à cette crise qui n’est pas que sanitaire ? À force de ne pas respecter les règles imposées par l’État, ce n’est pas par une brûlure que se terminera cette époque sombre mais par une cuisson à petits feux, non moins douloureuse. Je suis conscient que la situation est tout sauf enviable, le monde entier en subit les conséquences. Pensez-vous réellement que votre voisin se réjouit de cet isolement presque total ? Cela ne fait rire personne mais nous avons compris par le passé pour ne citer aucune année du siècle dernier que le seul réel impact que nous pouvons avoir, c’est ensemble. Même si les temps modernes nous poussent à nous recentrer de plus en plus sur nous-mêmes, pensons un tant soi peu à notre prochain, notre frère et notre antérieur. S’il vous plait, avançons et finissons-en avec cette année morbide et malheureusement, lourde en décès. Avançons ensemble, main dans la main… Enfin, pensez quand même à vous désinfecter…

Je veux de la culture

Je veux de la culture

C’était il y a un mois, une semaine, une heure. Doit-on écrire “c’était” ? Le covid est encore partout, à peine caché derrière nos masques, il pèse sur nos vies, sur nos relations, nos envies… Déshydratée par le confinement, Eloïse espère désormais qu’elle pourra, et tout le monde avec elle, épancher sa soif de culture.

Confinement

Il y a plusieurs mois, le monde s’est arrêté de tourner. Il n’y avait plus d’interactions entre les gens, les contacts sociaux étaient minimisés, les écoles avaient fermé, la culture était mise de côté. Chaque journée ressemblait à la précédente. La vie devenait monotone. Tous les jours, les cas de contamination ne cessaient d’augmenter. Malgré la difficulté de cette période, il fallait garder espoir. Il fallait continuer de rêver. C’est dans les périodes les plus sombres que l’imaginaire devient le plus indispensable. Cette pandémie mondiale permit à chacun·e de se rendre compte de la vulnérabilité de la vie.

Tout à découvrir

La vie est une chance, il faut la conserver précieusement. Chacun·e est né·e, chacun·e est là par hasard, sans rien savoir d’avant et, chacun·e, mourra sans rien savoir d’après. Pourtant, entre le point de départ et le point d’arrivée de la vie, il y énormément de choses à découvrir, à apprendre, à expérimenter. Afin de préserver la vie, nos vies, nous avons dû être solidaires, nous avons dû respecter les mesures de sécurité. La mise en pause de la société était nécessaire pour sauver un grand nombre de vies. Cependant, à cause de cette pause, l’apprentissage, la visite des musées ou de sites archéologiques, les représentations théâtrales ont dû être stoppées. C’est un drame pour les humain·e·s que de devoir mettre de côté l’art, la culture. C’est grâce à ces moyens d’expression que nous pouvons garder notre liberté.

Sortons ! (si on peut)

En allant au théâtre, nous observons différentes façons d’aborder la vie, la joie, l’amour, la tristesse, la mort, la colère, tout y passe… En allant dans les musées, nous apprenons à comprendre notre passé. En allant visiter des expositions, on voit différentes manières de représenter nos émotions… Tous les moyens d’expression, quels qu’ils soient, sont essentiels à l’enrichissement personnel. En lisant, en regardant des films, en allant au théâtre, nous nous remplissons de différentes valeurs et pensées. Grâce à la culture et à tous ces points de vue différents, nous pouvons apprendre à mieux nous connaitre. Nous pouvons retenir les valeurs transmises à travers l’art. C’est pour ces différentes raisons que la culture ne doit pas être mise de côté. Elle est notre plus grande richesse. Alors maintenant que le gouvernement nous autorise à ressortir, allez visiter des musées, au cinéma, allez voir des pièces de théâtre. Mettez votre masque et osez contribuer à la liberté de penser !

Auteure : Eloïse, 17 ans, Chaumont-Gistoux

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Réapprendre à sortir

Réapprendre à sortir

Ces derniers mois, Laura a découvert un nouveau mot… Une nouvelle manière de travailler, une nouvelle manière de voir ses ami·e·s, de faire ses courses… Bref, Laura revient sur le confinement.

Covid-19

Depuis la mi-mars, le mot qui revient le plus souvent dans les médias ou les conversations, c’est le mot “confinement”. Jusque-là, il m’était totalement inconnu. Aujourd’hui, il qualifie mon quotidien. Du jour au lendemain, tout s’est arrêté. Ma formation, mes relations avec mes ami·e·s, mes voisin·e·s, mes habitudes, mes envies… Désormais, je vis branchée à l’actualité qui décrypte chaque jour l’évolution de ce virus au nom improbable : Covid-19. Et ce nom fait peur : il est associé à la maladie et à la mort.

Immobile

Pour y échapper, il fallait surtout ne pas sortir de chez soi. Ce qui a entrainé un lot de problèmes logistiques et un paquet de solutions à trouver. Je me suis retrouvée à faire la file devant le magasin pour acheter à manger, je me suis connectée tous les jours à mon ordinateur pour avoir des contacts avec les autres, je me suis retrouvée sur mon balcon à crier pour remercier les soignants, à guetter si mes voisin·e·s faisaient de même. J’ai même fait des origamis pour un hôpital, j’ai écrit à des inconnu·e·s pour leur donner le peu de moral qui me restait. Ensuite, le temps s’est éternisé ! J’ai commencé à rêver d’une glace sur une terrasse, de nager à la piscine, de revoir mes ami·e·s juste pour pouvoir rire en se tapant sur l’épaule, de sortir sans masque et de voyager.

Voyager dans le passé

Alors, je me replonge dans mes albums photo pour me rappeler des endroits où je me suis évadée, il y a un trimestre, un an, 5 ans ! Je me souviens de ce premier passage sous la mer vers Londres. Quand je suis arrivée, ma première préoccupation avait été d’aller voir la voie 9 ¾ du fameux Harry Potter. De ma visite de la bibliothèque du Trinity College avec comme guide une étudiante autochtone. Du premier grand voyage vers la Floride : 12 heures de vol et de la visite de l’Universal Studio et enfin de mes premiers pas à Central Park, j’ai côtoyé des gens, fait des files interminables, été bousculée par des badauds et noué des conversations avec des inconnu·e·s. J’ai vu des endroits couverts de monde qui ne le sont plus ! Quelle inconscience ! Quand j’y repense…

Sortir

Je ne sais pas si, après avoir été tellement repliée sur moi, j’aurai envie d’y retourner… En même temps, cette prise de conscience que tout peut s’arrêter au moment où on ne s’y attend pas et que tous les projets peuvent prendre fin avant même d’avoir éclos, me pousse à élaborer de nouveaux projets. À l’image du déconfinement, par étape, prudemment, en réapprenant à faire confiance en soi et aux autres. Le tout avec, à l’esprit, que la vie n’apporte pas toujours ce que l’on attend mais que c’est à nous, êtres humains, d’y faire face et d’en sortir grandi·e·s.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Laura, 23 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Re-confinée

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Emma est de nature plutôt casanière. Pour elle, le confinement n’était pas particulièrement difficile. Par le passé, elle a déjà vécu, mais sur base volontaire, une expérience plus ou moins similaire.

Les autres

J’ai quelques difficultés à entrer en contact avec les autres, je pleure facilement et les autres s’en rendent compte. Suite à cela, au début de mes secondaires, j’ai commencé à me replier sur moi-même, à développer ce qui ressemble à de l’agoraphobie. L’agoraphobie, c’est le fait d’avoir peur de la foule. Cette phobie s’est manifestée, chez moi, par des crises d’angoisse : je ressens une sensation de serrement à la poitrine, des tremblements, des pleurs pas très discrets et je deviens rouge comme une tomate. J’ai toujours eu honte que l’on me voie comme cela, qu’on puisse lire mes émotions sur mon visage. Pour y échapper, je me suis complètement isolée. De l’agoraphobie, je suis passée à une phobie scolaire. Dans un premier temps, je faisais exprès de rendre des feuilles blanches aux examens. Au bout du compte, pendant six mois, j’ai complètement arrêté l’école. C’était mon premier confinement.

Bis repetita ?

Du coup, j’ai l’impression de revivre la même chose sauf que cette fois, je n’ai rien choisi et tout cela est imposé par le gouvernement… Être privée de la liberté de choisir, si je peux sortir ou non, suscite un déferlement de pensées dans ma tête. Je ne peux pas m’empêcher de faire une introspection, de me demander comment j’aurais fait les choses si j’avais su que deux ans plus tard on vivrait une période aussi inédite que celle-ci. Est-ce que si le futur nous réserve un nouveau confinement, j’aurai une attitude ou un comportement différent ? Avant, quand mes amis me demandaient de sortir, je refusais souvent. Maintenant… il se pourrait que ça change !

Tous dans la même galère

Quelque part, cela me rassure de voir que tout le monde est contraint de vivre la situation que j’ai vécue auparavant, les gens, peut-être, seront plus à même de comprendre. Mais je suis inquiète de tous les problèmes psycho-sociaux qui vont découler de cette période. Je ne peux que comprendre les personnes touchées par une dépression ou un problème de santé mentale et je ne souhaite à personne que cela lui arrive. Je leur souhaite de trouver la ou les bonnes personnes pour les écouter et les soutenir afin de se relever d’une période difficile.

Auteure : Emma, 20 ans, Liège

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